XIX. (69). Voyons-le arriver en Asie. Cette province avait alors pour gouverneur C. Néron. Elle comprenait les deux Mysies, la Lydie, l’Éolie, l’Ionie, la Carie, la Doride, et les deux Phrygies, à l’exception néanmoins de cette partie de la Phrygie majeure où étaient les villes de Laodicée, d’Apamée, de Philomelum, de Synnade, qui, dans la guerre de Mithridate, fut jointe à la province de Cilicie avec la Pisidie et la Lycaonie. Les habitants de l’Asie se divisaient en alliés et en citoyens, et ceux-ci en deux classes, les publicains et les négociants. On donnait le nom de Grecs aux Asiatiques, parce que la langue grecque était en usage dans presque tout ce pays. (Note de M. GUEROULT.)
(70). Tant de dîners, de soupers. (Voyez, sur la différence entre les mots cæna et prandium, la note 62 du plaidoyer contre Cécilius.)
(71). L’île de Chios, dépendant de la province d’Asie : ville du même nom.
(72). Les péninsules d’Érythres, dans l’Ionie ; d’Halicarnasse, dans la Carie, patrie de la reine Artémise, d’Hérodote ; de l’historien Denys, auteur des Antiquités romaines.
(73). A Ténédos, île dépendant de la Mysie, située en face du rivage où fut Troie. Notissima fama insula, dit Virgile. Cicéron parle encore de Tenes, comme divinité des Ténédiens, au livre III de son traité sur la Nature des Dieux.
(74). Dans la place des comices. Il était permis aux édiles, au moment de la célébration des jeux, qui étaient une des principales fonctions de leur magistrature, d’emprunter des statues aux peuples alliés pour l’ornement de ces fêtes, après lesquelles ils les rendaient à ceux à qui elles appartenaient ; mais on voit que Verrès se dispensa de cette restitution.
(75). Consacré à Junon samienne. Samos, île de la mer Égée, était l’île favorite de Vénus. De là Virgile a dit :
(76). C. Néron. C. Claudius Tiberius Néron, d’une des plus illustres familles de Rome, fut préteur en Asie. C’est l’aïeul de l’empereur Tibère.