roi des Latins (Latinorum regi), et aux grands dieux, c’est-à-dire aux dieux lares de la ville de Rome.
(67). Jusqu’aux fêtes de la Victoire. Ces jeux avaient été voués par Sylla avant la guerre civile : c’était en quelque sorte le triomphe de la noblesse. Ils se célébraient pendant cinq jours, à dater du 27 octobre.
(68). Les jeux Plébéiens. Étaient un monument de la liberté du peuple, quelle qu’en pût être l’origine. Ils duraient pendant trois jours, les 15, 16 et 17 novembre.
(69). Sans avoir son serment pour gage. Le préteur jurait, en prenant possession de sa charge, de rendre la justice suivant les lois : mais il ne répétait pas ce serment à chaque nouvelle affaire ; au lieu que les juges ou les assesseurs qu’il nommait, prêtaient pour chacune un nouveau serment.
XI. (70). D’obtenir la seconde action. Il y a dans le texte comperindinem. L’explication de ce mot tient à un usage qu’il faut développer. Lorsque les deux parties avaient plaidé leur cause, les juges leur disaient de revenir le surlendemain (perindie), et l’accusateur et l’accusé, ou le demandeur et le défendeur parlaient une seconde fois. On ne pouvait rendre l’arrêt si la cause n’avait été remise. On imagina ce règlement pour que les plaideurs et les accusés ne fussent pas victimes de la précipitation des juges.
La comperindinatio, ou remise de la cause à trois jours, était appelée avec raison une seconde action, et c’est aussi le nom que Cicéron a donné aux cinq discours que nous avons contre Verrès, parce qu’en effet ils sont supposés faits en conséquence. Avant la loi Servilia, les juges de la concussion donnaient leur avis immédiatement après que l’accusateur, l’accusé et les témoins avaient été entendus, ce qui ne souffrait d’exception que lorsque, la religion des juges n’étant pas suffisamment instruite, on prononçait amplius cognoscendum, un plus ample informé. Mais, depuis cette loi, la seconde action était de droit. Elle était sans doute très-favorable à l’accusé ; ç’avait été l’intention du législateur. Cependant, il faut aussi avouer que, pendant cette reprise, il y avait pour celui-là du désavantage à parler le premier, attendu que l’accusateur ne