Page:Cicéron - Des suprêmes biens et des suprêmes maux, traduction Guyau, 1875.djvu/67

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que la division qu’Épicure a faite des désirs : les uns naturels et nécessaires, les autres naturels, mais non nécessaires, et les autres ni naturels ni nécessaires ? On satisfait les nécessaires sans beaucoup de peine et sans beaucoup de dépense ; les naturels n’en demandent pas même beaucoup, parce que les choses dont la nature se contente sont aisées à acquérir, et ont leurs bornes, mais les cupidités inutiles n’en ont point.

CHAPITRE XIV.

LES VERTUS ONT LEUR FIN DANS LE PLAISIR.

SECONDE VERTU : LA TEMPÉRANCE.

Si toute la vie des hommes est troublée par l’erreur et par l’ignorance, et si la sagesse seule peut nous exempter de la guerre des passions, nous délivrer de toute sorte de terreur, nous apprendre à supporter les injures de la fortune, et nous enseigner tous les chemins qui vont au repos et à la tranquillité, pourquoi ferons-nous difficulté de dire qu’il faut rechercher la sagesse à cause de la volupté, et qu’