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as INTRODUCTION peu et en modifierent Pagencement par l’adjonction progressive de quelques parties aocessoires in leur usage. Les principales et les plus caractéristiques d’entre elles existaient aes les premieres années du xv' siecle, et sont sans doute plus anciennes. Ce qui s’y ajouta, ce qui y fut moditié ensuite, n'a qu’une importance secondaire. Né d’ancétres accoutumés au plein air et sur une estrade ouverte aux regards de tous les cotes, le nb semble ne pouvoir se passer d’espace libre autour de lui. Ce serait lui faire violence et le diminuer que l’en· fermer dans une enceinte trop strictement delimitee, sur une scene trop exactement close. La nettete trop accusée des contours, en restreignant sa fantaisie et son mépris superbe des exigences comme des possibilites _ matérielles, s’imposerait trop énergiquement aux sens des spectateurs et ne laisserait pas assez a leur imagina- tion la liberté de conduire it sa guise le décor qu'évoque pour elle la poesie. Au milieu d’une cour carrée dont trois cotés, ou quel- quefois deux seulement, sont occupés par les loges des spectateurs, s’éleve in deux pieds environ au·dessus du sol, une estrade carree de trois hen (5 m. 4o) de cete. Sous cette estrade, un certain nombre de grandes jarres ‘ de terre cuite sont enfoncées dans le sol, l’ouverture en l’air, afin d'augmenter par resonance la sonorite du plancher. Aux quatre angles, de fortes colonnes sou- tiennent une toiture aifectant la forme de celles des . temples bouddhiques ou plus exactement des édicules élevés dans leur enceinte. Aucun ornement, pas une tenture, pas de plafond, meme pour cacher la char- pente, elégante du reste et travaillee avec soin. Au milieu et en avant de la scene, un escalier de quelques