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XIV

néral, et d’un grammairien grec que l’on regarde comme l’un des meilleurs et des plus anciens, nous ne pouvons nous dispenser de faire mention des écrivains Grecs, Romains et autres, qui ont comme lui travaillé sur le même sujet.

Indépendamment de ce qu’offre de curieux aux amateurs de l’antiquité, un plan de glossologie, qui remonte à un siècle déjà si éloigné de nous, et sans compter l’estime qu’on doit avoir pour un ouvrage de cette nature, composé chez un peuple supérieur à tous les autres dans l’art de parler, il ne sera pas indifférent de juger par le nom des grands hommes qui ont approfondi cet art, du cas qu’on en faisait sous des gouvernemens où l’éloquence conduisait aux plus hauts emplois dans l’administration des affaires civiles et militaires.

Platon et Aristote ont dicté des règles sur la division des mots, et donné les principes généraux du langage. Phoca, Phocyon, Gorgias, Prodicus, Isocrate, Théodecte, Théocrite, beaucoup d’autres encore en ont fait l’objet particulier de leurs veilles ; mais l’École d’Alexandrie poussa plus loin qu’eux la science de la grammaire ; Zénodote d’Éphèse, Ératosthènes-Cyrénien, et son disciple Aristophane de Byzance, s’y rendirent célèbres ; Aristarque de Samothrace l’emporta sur tous ses prédécesseurs. C’est à lui que les grammairiens qui lui ont succédé, ont dû ce qu’ils ont fait de mieux. Démétrius — Ixion, Denis de Thrace, Denis d’Halicarnasse, Appollodore, Didyme-Chalcentrée, Timagènes d’Alexandrie, Acron, Épheston, Hésychius, Pacatus-Minicius-Ireneus, Lupercus de Beryte, Orion, Pollio-