Page:Cléri - Le Crime de la chambre noire, 1915.djvu/35

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Quant à Savanne il avait continué de suivre le Chasseur Rouge. Celui-ci après avoir pris des chemins de traverse s’était engagé en pleine forêt.

Savanne ne le perdait pas de vue.

Enfin, après plus d’une heure de marche, le Chasseur Rouge s’arrêta devant une ferme perdue en pleine campagne. Savanne le vit s’arrêter devant l’entrée. Il hésitait sur le parti à prendre, lorsque soudain un sifflement strident retentit dans le silence de la nuit.

Au même instant deux ombres bondirent sur lui et il se sentit terrassé, paralysé dans ses mouvements.

Le Chasseur Rouge s’était retourné.

Les deux hommes qui avaient bondi sur Savanne et lui avaient emprisonné les poignets au moyen de lanières se dirigèrent vers lui avec leur prisonnier.

— Qu-y a-t-il ? demanda le Chasseur Rouge.

— Nous veillions dans la campagne, chef, lorsque nous avons aperçu cet homme qui vous suivait, en se cachant. Nous l’avons arrêté et ligoté.

— Très bien. Amenez-le moi.

Savanne fut conduit dans une chambre du rez-de-chaussée. Un des hommes qui l’accompagnaient alluma une lampe déposée sur une table.

Une salle richement meublée apparut dans la lumière. Savanne put contempler le Chasseur Rouge. C’était un homme de haute stature, bien découplé, au visage noble et fier.

— Il est infiniment plus beau que la Sorcière, sa compagne, pensa Savanne.

L’inconnu s’était tourné vers lui et l’observait :

— Ah ! ah ! dit-il enfin, je vous reconnais. Vous êtes l’ami du fiancé de Mlle Mauvin. Je comprends… vous aussi vous voulez vous