Page:Cléri - Le secret de la malle rouge, 1915.djvu/33

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Trois minutes après, Sagan m’appelait :

— Inutile de chercher, dit-il. L’oiseau s’est envolé.

La lucarne de la mansarde était fermée, mais mon ami venait de relever les traces d’un passage récent.

— Je n’ai pas perdu mon temps, dit-il. Je viens de relever la trace de ses pieds. Pas de trace de doigts, hélas ! l’adroit coquin portait des gants.

— Par où aurait-il fui ?

— Pas de trace précise sur le toit, où le vent soulève la poussière… Et puis, je n’ai pas le temps de voir maintenant… Tâchons avant tout de le rejoindre si c’est possible. Ou il est entré chez notre hôte par le toit, ou il a gagné la maison voisine. Venez vite.

Nous descendîmes rapidement.

Dans la rue, Sagan fit un signe à un policier et lui glissa quelques mots à l’oreille, puis, se tournant vers moi :

— Venez, mon ami, dit-il. J’ai vu le commissaire de police hier et toutes les précautions seront prises…

Nous rentrâmes chez nos hôtes. Ceux-ci nous attendaient pour déjeuner.

— Permettez-moi de visiter les mansardes et le toit, dit mon ami d’une voix nerveuse.

Et sans attendre la réponse, il gravit les escaliers. M. Bulck et moi nous le suivîmes.

Pendant plus d’une demi-heure, il inspecta les coins et les recoins de la mansarde sans rien dire, se servant de temps en temps de sa loupe pour examiner des traces invisibles à l’œil nu.

— J’ai fini, dit-il, nous pouvons descendre.