Page:Cléri - Le secret de la malle rouge, 1915.djvu/56

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

lisme lucide et qu’alors il se rappelle les faits qui se sont déroulés au cours d’un autre sommeil analogue. Il suffirait donc de provoquer un nouveau sommeil pour que le sujet révélât tout ce qu’il sait, nommât ou reconnût l’homme qui exerça sur lui unie influence mystérieuse. Or, j’ai fait venir de Paris un maître magnétiseur, un savant de renom. Il sera ici demain. L’expérience qu’il tentera sera, je n’en doute pas décisive. Mais il me manque, à Rouen, un endroit propice pour tenter cette expérience qui est, vous en conviendrez, de la plus haute importance. Une salle de police, une chambre d’hôtel conviendraient peu à ce genre de séance. J’ai hésité, mais, toutes réflexions faites, je me suis demandé s’il n’était pas plus simple de demander à nos aimables hôtes de nous réserver une salle pour quelques heures.

— Mais c’est avec le plus grand plaisir que nous mettrons une chambre à votre disposition, s’empressa de déclarer M. Bulck.

Sagan s’inclina en signe de remerciement.

— Ce n’est pas tout, et vous allez m’accuser de vous importuner, continua Sagan. Les instants que le savant magnétiseur pourra consacrer à l’expérience sont comptés ; je ne sais pas exactement l’heure de son arrivée et je voudrais vous prier de me permettre de céder, pour une nuit, ma chambre au sujet, à M. Albert Lelong, afin que nous tenions celui-ci à notre disposition au moment de l’arrivée du célèbre docteur à qui je me suis permis de donner mon adresse ici.