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Page:Clar - Les Jacques, 1923.djvu/158

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LES JACQUES

— Le portail est ainsi que d’habitude, père.

— Entrons, Alyse, je veux faire le tour de la cathédrale. Y a-t-il beaucoup de fidèles ?

— Point encore.

— À ma droite, n’est-ce pas, se trouve la chaire de bois si bellement taillée, d’où doivent tomber les mots qui réconcilieront les hommes ?

— La chaire est là.

— Mais les paroles d’amour, qui les prononcera ? Il faut grande tendresse et miséricorde au temple de Dieu. J’ai vive crainte qu’en leur orgueil, ils viennent à oublier la loi que leur dicta Jésus. Alyse, le saint Christophe soutient-il toujours l’enfantelet Jésus ?

— Toujours père.

— Croiront-ils assez pour marcher sur les flots, pour que leur bras ne tremble pas ? Mais n’entends-je point la procession. Sortons Alyse. Oh ! dis-moi tout ce que tu verras !

— Père, voici la croix que porte le diacre. Elle étincelle comme un soleil. De chaque côté, portant le livre des psaumes, un abbé en surplis de dentelle.

— Et après ?

— L’évêque sous un dais aveuglant. Sa tête est coiffée d’une mitre qui paraît d’or et son camail est de velours violet. Il bénit la foule du bout des doigts.

— Après ?

— Après, des prêtres et encore des prêtres, des

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