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LES JACQUES

elles, comme si ces mots étaient un appel, des cris, des piétinements retentirent, on se battait au dehors, pendant qu’une fumée âcre montait de la cour. Jacqueline s’appuyait à la fenêtre. — Les écuries qui flambent ! s’écria-t-elle… Au secours !… Le sire de Coucy saisissait l’épée d’une panoplie, geste que suivit le jeune Enguerrand. Pour fuir, Jacqueline s’élançait, mais la chienne d’un élan la renversait, et déjà les mains de la vieille se nouaient à son cou. Louvette mordait, esquivant les coups d’épée. A ce moment, Frappe-Fort avec Georget, Guillaume, L’Agnelet et une poignée de combattants, faisaient irruption. Le jeune Enguerrand se précipitait sur Georget. De son marteau, Frappe-Fort fit sauter l’arme. Le fils des Coucy eut un bond en arrière et, blême de rage, soutint Liliane se pâmant et l’appelant à l’aide. Enguerrand de Coucy se jetait devant ses enfants, les protégeant de son épée fort peu tranchante. Blessé au bras, Georget s’aggrippa à la tapisserie qui devint rouge. Benoist le Meunier gisait le front fendu, et les Jacques reculaient, quand Rouge Le Bâtard accourut à la rescousse, criant : Roy ne suis, prince ne daigne, suis bâtard des sires de Coucy ! Le rire insultant de Margaine lui répondit. Rapide, il fut vers elle. Une arme à la main, droite et toujours hautaine, elle attendit l’attaque. - 167-

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