Page:Claretie - Jules Sandeau, 1883.djvu/19

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teur exquis de Mlle de la Seiglière et de la Maison de Penarvan.

Un critique très pénétrant, d’un talent de premier ordre, M. Gustave Frédéric, a tout justement écrit au lendemain de la mort de Sandeau, dans l’Indépendance belge, à propos de ce passé que nous laissons enseveli en un respectueux silence :

« La correspondance de George Sand avec Sainte-Beuve n’a pas été détruite, et elle appartient à M. de Spoelberch de Lovenjoul. Elle doit être du plus haut intérêt « et nous faire pénétrer au fond de ces premières années orageuses de l’auteur de Lélia. Nous ne savons si Jules Sandeau apparaît dans ces lettres de George Sand. C’est douteux. Ce qui reste de l’union de ces deux années, 1830 à 1832, ce sont deux noms d’auteurs : George Sand et Jules Sandeau. On dirait que celui-ci, après la séparation, qui a commencé de lui faire un nom, a caché sa vie et n’a plus montré que ses livres. À peine sait-on que Jules Sandeau était, en 1835, de l’intimité de Balzac, que le grand romancier le dépêchait alors à Théophile Gautier, qui venait de faire paraître Mademoiselle de