Aucune troupe ne saurait mieux donner l’idée de ce qu’est le soldat français en marche, ce brave petit soldat, leste, entraîné, d’allure martiale et de belle humeur. Point de raideur, une vivacité gauloise, une sorte d’alacrité joyeuse. On devine que la race est toujours celle qui se montre, tour à tour, la plus intrépidement folle pendant la bataille et la plus cordiale après le combat.
Ils sont déjà populaires, du reste, les Alpins, et leur tenue pittoresque arrête le regard. Édouard Detaille, le peintre si français de notre armée nationale, n’a pas donné place aux chasseurs des Alpes dans son admirable livre-musée, L’Armée française. Les Alpins n’existaient pas lorsqu’il entreprit cette œuvre. Il leur doit un chapitre, une page. Ils l’auront, les Alpins de France.