porté mes regards partout dans la nature. Je suis remonté à la source, à l’origine des êtres et des choses. Je me suis penché sur chaque nid. Je suis entré dans l’étable et dans la bergerie. Je me suis introduit dans les familles ; j’ai écouté ; et j’ai vu que tout le monde avait un père, excepté moi ! Cette injustice m’a navré. J’ai cherché à en pénétrer le mystère. Je me suis creusé l’esprit ; j’ai souffert, je souffre… »
Déborah, lasse enfin des plaintes de son fils, lui confie le secret de sa naissance, lui montre son père emprisonné, torturé, maudit, et lui met une épée à la main en lui disant : « Va le venger ! » Vengeance descend à l’hôtel du marquis de la Villepastour et l’insulte, le frappe au visage, le contraint à se battre. Le marquis prend son épée, tue d’un coup droit ce jeune imprudent, fait attacher le cadavre sur le cheval qui a amené Vengeance vivant, et lâche le nouveau Mazeppa à travers champs. La course nocturne du cheval de Vengeance vers le château où attend Déborah est un des bons morceaux du livre. C’est une façon de ballade où, comme un refrain, passe le cri de l’auteur au coursier : « Va vite, mon cheval, va vite ! »