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Page:Claretie - Petrus Borel, le lycanthrope, 1865.djvu/119

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Bruno Galbaccio, Wattier le paysagiste, Jeanron, furent aussi du groupe de la Liberté des Arts. Champavert une fois publié, l’éditeur Renduel avait fourni à Pétrus une singulière occupation. Il s’agissait de confectionner, au plus juste prix, à l’usage des préfets, des maires et de je ne sais quels fonctionnaires de province… des discours pour les distributions de prix. Petrus Borel, sans perdre son sérieux, prenait la plume et gravement plongeait dans cette littérature d’agrégés universitaires ou de comices agricoles.

La publication d’une curieuse traduction de Robinson Crusoé, l’édition avec préface nouvelle de Napoléon apocryphe, occupaient les entre-romans de Borel. Au reste, il n’était point guéri du journalisme. La Liberté des Arts était depuis longtemps morte et oubliée, et il aspirait à fonder une feuille nouvelle. Celle-ci se nomma la Revue pittoresque[1]. C’était une de ces publi-

  1. Revue pittoresque, musée littéraire illustré par les premiers artistes. Bureaux, 10 bis, rue Geoffroy-