Page:Claretie - Petrus Borel, le lycanthrope, 1865.djvu/135

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quatre ou cinq vers de cette longue diatribe :

Tityre, prends ton mirliton,
Chante l’heureuse Béotie !
Chante ce rouge carnaval
Qui vit naître la dynastie
Des rédacteurs du National !

Je ne rechercherai pas pourquoi le jacobin de 1830 était devenu réactionnaire en 1848[1]. Peut-être simplement parce que Marrast, qui l’avait attaqué comme on l’a vu, faisait partie du Gouvernement provisoire. Pétrus fut d’ailleurs peu de temps après réintégré dans ses fonctions d’inspec-

  1. Il écrivait déjà en 1845 dans l’Âne d’or des nouvelles à la main de ce genre : « On se rappelle sans doute, s’il est possible de se rappeler ces choses-là, que Couthon le conventionnel était cul-de-jatte. Un jeune écrivain, M. L.-J. (Laurent-Jan ?), esprit infatigable et d’une verve excellente, parlait un jour, dans un salon, devant une dame dont le nom nous est inconnu, des Montagnards, de ces hommes farouches de la Convention, qui passaient leur temps, disait-il, à demander des têtes, et parmi eux il nomma Couthon. — Ah ! pour celui-ci, s’écria la dame, il aurait mieux fait de demander des jambes ! »