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Page:Claretie - Petrus Borel, le lycanthrope, 1865.djvu/40

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Philistins[1]. Pétrus Borel représentait quelque chose comme cent cinquante fidèles ; les ateliers lui obéissaient, et Victor Hugo traitait avec lui comme avec un homme qui dispose de trois cents mains. Il aurait pu crier comme Ernest de Saxe-Cobourg en voyant des vieillards siffler : — À la guillotine, les genoux ! Il était des plus acharnés parmi ces indomptables. Il eût volontiers rétabli la peine de mort en matière littéraire, massacré l’Académie en masse, et M. Jay en particulier, ce M. Jay, qui consentait alors à appeler Victor Hugo un jeune homme heureusement doué[2]. De

  1. Il y aurait un livre semblable à celui-ci à écrire sur cet autre excentrique à qui M. Charles Monselet a consacré déjà une notice excellente (voy ses Statuettes comtemporaines). Lassailly n’est pas sans rapports avec Pétrus Borel. Quelle séduisante tête à l’envers ! C’est Lassailly qui fait dire à son héros de prédilection, Trialph, cette belle parole à une jeune fille qu’il voit pour la première fois : Mademoiselle, je vous aime autant que la République ! Mais nous ne renonçons pas à écrire l’histoire de Charles Lassailly.
  2. Voy. la Conversion d’un romantique, manu-