Page:Claretie - Petrus Borel, le lycanthrope, 1865.djvu/55

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poing. On croirait voir les hautes dames de leurs pensées, leurs vicomtesses… Leurs vicomtesses ?… Dites donc plutôt leurs buandières !

Le trait est sans doute dirigé contre Lamartine. Borel ne pardonnait pas aux Méditations de plaire aux académies. Après cette entrée ou cette effraction en matière, il donne la clef de toutes les dédicaces qui émaillent les Rhapsodies et qui devaient un peu surprendre alors le lecteur, car tous ces noms n’étaient point connus.

Ce sont, dit-il, tous jeunes gens comme moi, de cœur et de courage, qui font disparaître pour moi la platitude de cette vie.

Des « camarades », mais non dans le sens nouvellement donné à ce mot par Henri Delatouche. Pétrus Borel combat à outrance ce néologisme, la camaraderie, que venait de créer l’auteur de Fragoletta. Il n’aime pas plus M. Delatouche qu’il n’aime les Figarotiers. Les Figarotiers ! Au fait, que devaient-ils penser, ces railleurs impitoyables, des excès romantiques et des bousingots ?

C’est à vous, continue Borel, à vous, compa-