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Page:Claude Boyer - Les amours de Jupiter et de Sémélé, 1666.djvu/66

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C’est ainsi qu’à mes yeux cet amant doit paraître ;
S’il n’est pas Jupiter, il est digne de l’être.
Grâce à votre avis, j’ai trouvé le moyen
D’éclaircir pleinement son dessein et le mien ;
Mais c’est trop s’amuser, cette longue retraite
Peut trouver dans la Cour un mauvais interprète.
Cependant allez dire à votre Jupiter,
Que si de son amour mon cœur s’ose flatter
Je ne puis consentir à perdre tant de gloire ;
Votre nom vos discours m’obligent de vous croire ;
Mais il faut que l’essai, dont vous êtes l’auteur
Me montre clairement que j’aime un imposteur.


Scène VI.

JUNON seule.

Va ce fatal essai te coûtera la vie ;
Tu mourras ma rivale et ma rage assouvie…
Mais j’aperçois Momus.