Ils marchèrent à petits pas. Devant le cercle, Ariette insista si fort que Fierce accepta d’entrer.
Le poker allait son train. Fierce dut faire un quatrième. La partie était grosse, et Ariette manœuvra pour la renchérir. Fierce perdit, et s’anima au jeu La chance ne tourna pas ; il continua de perdre, s’acharna jusqu’à l’aurore, et sortit las et amer. Quatre heures durant, cartes en mains, il avait oublié Sélysette. Il franchit la coupée du Bayard avec remords et inquiétude ; un pressentiment mauvais l’avait saisi.
Il n’attendait cependant pas le coup qui allait la frapper.
Sur sa table, un papier l’attendait, une grande feuille officielle timbrée du cachet administratif. Il lut, stupéfait :
À bord du Bayard, le 20 avril 19…
C’était en règle. N’y comprenant rien, il courut chez l’amiral.
— « Vous voilà commandant, fit d’Orvilliers. À votre âge, ce n’est pas mal… »