pousse et s’atteste épi, promesse d’une centuple moisson,
Tel, et plus vous avez enseveli la semence et plus vous l’avez piétinée,
L’incoercible fruit qui sort du ventre des assassinés !
Roule, fusillade, jour et nuit ! feu de vos pièces toutes à la fois ! tonnez, canons allemands !
Que le coup du mortier de quatre cent vingt vers le ciel dans une montagne noire de fumée se décharge comme un volcan !
À travers le continuel assaut et la continuelle résistance,
Troupes marquées pour ne plus revenir, vous n’arriverez pas à détruire le silence,
Vous n’arriverez pas à remplacer dans vos cœurs cette voix à jamais qui s’est tue,
La bouche sans pardon de ceux que vous avez tués et qui ne parleront plus !
Retranche-toi, peuple assiégé ! étends tes impassables réseaux de fil de fer !
Fossoyeurs de vos propres bataillons, sans relâche faites votre fosse dans la terre !
Ce qui tape jour et nuit dans vos rangs,