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Page:Cleland - La Fille de joie (éd. 1786).djvu/270

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chambre avec un bon feu. Là, ſans attendre qu’on nous eut apporté le vin, il défit mon mouchoir, & mit à l’air mes tetons qu’il baiſa & mania avec ardeur ; puis, ne trouvant que trois vieilles chaiſes, qui ne pouvoient ſupporter les chocs du combat, il me planta contre le mur, & levant mes juppes, me fit voir ſon ſuperbe brandon, qu’il approcha de mon deſſous, & qu’il fit agir avec toute l’impétuoſité qu’un long jeûne de mer pouvoit lui fournir. Après m’avoir donné une décharge des plus copieuſes, qui m’inonda ; changeant d’attitude & me couchant ſur la table, il me fit de nouveau ſentir la roideur de ſon engin, qui me perça juſqu’au cœur, & qui me lança bientôt une ſeconde éjaculation, non moins grande que la premiere ; ce qui, joint à ce que je venois de répandre, cauſa un déluge de liqueur balſamique, qui s’écoula le long de mes cuiſſes.

Après que tout ſe fut paſſé, & que je fus devenue un peu calme, je commen-