Aller au contenu

Page:Cleland - La Fille de joie (éd. 1786).djvu/281

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
( 201 )

feſſe ſur le couſſin, qui étoit encore trop dur pour ſon derriere en marmelade.

Il me remercia alors beaucoup du plaiſir que je venois de lui donner ; & voyant quelques marques de terreur ſur mon viſage, il me dit, que ſi je craignois de me ſoumettre à ſa diſcipline, il ſe paſſeroit de cette ſatisfaction ; mais que ſi j’étois aſſez complaiſante pour cela, il ne manqueroit pas de conſiderer la différence du ſexe, & la délicateſſe de ma peau. Encouragée, ou plutôt piquée d’honneur de tenir la promeſſe que j’avois faite à Madame Cole, qui, comme je ne l’ignorois point, voyoit tout par le trou pratiqué pour cet effet, je ne pus me défendre de ſubir la fuſtigation.

J’acceptai donc ſa demande, avec un courage qui partoit de mon imagination plutôt que de mon cœur : je le pria même de ne point tarder, craignant que la réflexion ne me fit changer d’idée.