approximatif d’étoiles « mortes » diversement réparties et groupées, sous des aspects qui nous échappent[1]. Les chocs d’astres produisent des Novae, c’est-à-dire des étoiles qui s’allument et disparaissent sous nos yeux. On nous parle d’essaims, de courants stellaires et, pour nous submerger dans les tempêtes des océans de flammes, nous voilà perdus aux premiers abords de notre Voie Lactée qui recèle, peut-être, dans les rencontres lumineuses de ses innombrables soleils, l’énigme d’une conception cosmique supérieure.
M. Louis Maillard cite fort à propos ici cette parole de Montaigne : « Les extrémités de nos perquisitions touchent tous éblouissements. » L’activité de l’atome n’est pas moins merveilleuse, en
- ↑ Dans quelle mesure les mouvements propres des étoiles pourraient-ils n’être qu’une apparence due à la translation du système solaire tout entier ? La question est posée. Tout ce qu’on en peut dire, c’est que le soleil, avec son cortège de planètes, se meut à une vitesse de 20 kilomètres par seconde dans la direction de Véga.
Par excès de scrupule peut-être, je crois devoir relever l’observation d’un critique, de plume un peu prompte, alléguant qu’au lycée on lui avait appris que le système solaire se dirigeait vers la constellation d’Hercule tandis que je me permettais de l’orienter vers Véga. On lui aurait enseigné bien d’autres choses s’il avait vécu du temps de Ptolémée.
Sur ma demande, un de mes amis a pris la liberté d’interroger, à cet égard, M. Jules Baillaud (de l’Observatoire) qui a bien voulu approuver la note ci-dessous et ne soulever même aucune objection à la voir publier en son nom.
Le mouvement d’un corps ne peut être défini que d’une façon relative par rapport à un ensemble de corps supposés fixes.
Dans l’étude du mouvement du système solaire, les astres étant les seuls repères utilisables, il s’ensuit que la direction du mouvement du système solaire se déduira de l’étude du mouvement apparent des étoiles. Comme les étoiles elles-mêmes se meuvent dans l’espace, la direction que l’on conclut pour le soleil dépend du groupe d’étoiles qui servent de repères.
Suivant les différentes familles d’étoiles utilisées, on trouve des positions de l’apex correspondant à des régions dont les coordonnées varient de :
- AR 245° D + 16°
- à
- AR 280° D + 38°
La position qui satisfait au plus grand nombre de données est environ :
- AR 270° D + 36°
C’est un point de la constellation de la Lyre, peu éloignée de Véga.
Le symbole AR veut dire ascension droite, et le symbole D signifie déclinaison.