À ce régime, on digère dans un hamac, on somnole ; on chasse le vrai neuf comme une mouche ; il dérange.
La pente naturelle du mauvais goût est déjà roide, mais depuis 1912, une fausse audace, tentant les uns et confondue par les autres dans une seule haine avec l’audace véritable, envahissait une innombrable catégorie d’esthètes mondains. Dilettantes et précieuses se crurent alors « de la chose » et il vint au monde une classe déclassée entre le mauvais goût sage pour quoi elle était faite et les nouvelles tables, heureusement hors de ses atteintes. Province pire que la province, au cœur même de Paris.
Rappelons le thème du SACRE.
Premier tableau : la jeunesse préhistorique russe se livre aux jeux et aux rondes du printemps ; elle adore la terre et le sage lui rappelle les rites sacrés.
Deuxième tableau : ces hommes crédules s’imaginent que le sacrifice d’une jeune fille élue entre toutes est nécessaire à ce que le printemps recommence. On la laisse seule dans la forêt ; les ancêtres sortent de l’ombre comme des ours et forment le cercle. Ils inspirent à l’Élue le rythme d’une longue syncope. Lorsqu’elle tombe morte, les ancêtres s’approchent, la reçoivent, la hissent vers le ciel.
Ce thème si simple et dépouillé de symbolisme, aujourd’hui, le symbole s’en dégage. J’y distingue les prodromes de la guerre.
Peut-être serait-il curieux de rechercher, dans le bloc de cette œuvre, la part qui revient à chacun