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n’osais pas remuer : cependant je mourais d’envie de voir le parti que je pourrais tirer de la route qui venait de s’ouvrir devant moi. Impatienté de l’attente où ils me tenaient, je me couchai par terre, et m’avançai en rampant jusques vers le trou. Je ne pouvais pas douter qu’il ne donnât dans un souterrain où il régnait une trop grande obscurité, pour que je pusse juger de sa profondeur. J’y jetai une pierre, qui me parut assez longtems à tomber, et j’estimai que la distance était au moins de plusieurs toises. J’avais de la peine à me résoudre à la franchir, surtout ne pouvant savoir ce qui m’attendait dans ce gouffre ; et je pensai que ma découverte ne me