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des fantômes hideux se présentaient devant moi ; il me semblait voir les ombres de tous ceux qui avaient habité cet antique château me poursuivre, et me demander ce que je venais faire dans cette triste demeure, qui depuis tant de siècles était abandonnée au silence et à l’obscurité. Je me réveillai plusieurs fois couvert d’une sueur froide ; je me rendormais, et les mêmes visions revenaient encore. Enfin plus fatigué de ce sommeil agité que je n’aurais pu l’être d’une pénible insomnie, je me levai, et je me promenai quelques tems pour me remettre. Le bruit des travailleurs parvenait toujours jusqu’à moi, je crus même les mieux distinguer qu’auparavant, et j’en