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étroite pour mon corps, je ne me donnai pas le tems de l’agrandir, et me précipitant à travers, j’abattis avec mes épaules ce qui s’opposait encore à mon passage.

Il faisait presque nuit, mais la neige qui couvrait la terre prolongeait le jour. Mon premier mouvement avait été de jeter les yeux vers ce ciel dont j’avais été si cruellement séparé, et de lui adresser des action de grâces pour ma délivrance ; quand je regardai autour de moi, je vis qu’il me restait encore d’autres obstacles à vaincre, et que j’étais toujours emprisonné. Je me trouvais dans une enceinte de murailles dont la partie la moins élevée avait au moins douze pieds.