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nie cruelle ne me permettait pas de trouver le moindre repos. Une nuée de chauve-souris, attirées par le feu, voltigeaient autour de moi, et me fatiguaient encore par leur vol sinistre ; les cris funèbres d’un hibou retentissait au-dessus de ma tête, et d’un peu plus loin une chouette lui répondait par ses plaintes de mauvais augure.

Je cherchai des moyens de me distraire. J’attisais mon feu à chaque instant ; quelquefois je suivais des yeux le vol d’une chauve-souris ; je considérais attentivement les ombres qui s’alongeaient ou se retiraient à mesure que la flamme s’élevait ou s’abaissait ; elles me présentaient les formes les plus extraordinaires, souvent