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quelque intérêt. Je pensai avec une certaine satisfaction, que si j’étais destiné à recevoir longtems des secours de ces deux enfans généreux, je pourrais en cultivant leurs dispositions vertueuses, et éclairant leur jeunesse des lumières de mon expérience, m’acquitter en quelque sorte des services qu’ils me rendaient. Je passai le reste de la nuit à faire, pour ainsi dire, un plan d’éducation qui pût convenir au tems où nous étions, et aux moyens que j’avais pour l’exécuter.

Le jour parut enfin ; soit qu’il calmât mon agitation, soit que le besoin l’emportât sur le mal-aise, je m’endormis. Quand je me réveillai, Henriette et Georges