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Page:Coignet - Aux Vieux de la vieille, 1853.djvu/34

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aux palfreniers de préparer les chevaux, pour que ces messieurs pussent les voir. — Quand ils furent prêts, on les fit sortir un à un de l’écurie. — Je les montai jusqu’au douzième, devant les pairs de France. — Sont-ils tous comme ceux-là, dit un d’eux ?

— Je vous l’assure, répondit mon maître.

— Alors cela suffit. Ce sont de superbes chevaux et vous avez-là un petit jeune homme qui monte parfaitement bien.

M. Potier était ravi. — Il me dit que je servirais à table, qu’il fallait faire ma toilette. — Je m’habillai de mon mieux. — On me poudra. — J’étais superbe. Mme Potier fit aussi une toilette magnifique. Comme elle était belle !

Toutes les autorités du pays assistaient au dîner. Les laquais de ces messieurs servaient avec nous : ils se tenaient chacun derrière son maître. Quant aux mets rien de plus somptueux. Tout le monde fit compliment à la maîtresse de maison.

Le lendemain, on essaya les chevaux à la voiture, ce qui ne souffrit aucune difliculté. À la fin, M. Potier offrit à ces messieurs de leur montrer un cheval superbe qu’il avait encore, — C’est une folie que j’ai faite, disait-il. Jean, amenez-le.

Il était tout prêt. Je le présente. — Mais pour monter dessus il fallait qu’on m’aidât, car il était trop haut. — Lorsque je fus sur ce fier animal, je le fis marcher au pas, au trot, de façon à le faire apprécier.