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LES CAHIERS

SIXIÈME CAHIER

rentrée en france. — les fêtes du mariage impérial. — je fais les fonctions de sergent instructeur, de chef d’ordinaire, de vaguemestre.

Nous partîmes pour la deuxième fois de Schœnbrunn. Arrivés dans la Confédération du Rhin, nous fûmes reçus comme dans notre patrie. En France, dans les grandes villes on venait au-devant de nous ; nous étions reçus dans nos logements avec amitié. Aux portes de Paris, nous trouvâmes un peuple impossible à nombrer, c’est à peine si nous pouvions passer par section, tant nous étions pressés par la foule. On nous mena de suite aux Champs-Élysées, devant un repas froid donné par la ville de Paris. Le temps gêna beaucoup ; il fallut manger et boire debout, puis partir pour Courbevoie. Cette bonne ville de Paris nous donna un second repas sous les galeries de la place Royale et la comédie à la porte Saint-Martin ; des arcs de triomphe étaient dressés, le peuple de Paris était ivre de joie de nous revoir ; malheureusement il en manquait beaucoup à l’appel, il en était resté un quart sur les champs de bataille d’Essling et de Wagram. Mais personne n’était plus content que moi de rentrer à Paris avec les galons de sergent, de