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Si on s’apperçoit que le moule ne joigne point par le bas le mur, on cale entre lui et les perches, des bouts de planches refendues ou aiguisées ; mais lorsque les perches sont de moyenne grosseur, ces coins les font plier ; c’est alors qu’on se trouve dans la nécessité de les étayer. Voyez ces étais GG, pl. IX, fig. 2.

Après qu’on a pisé le premier pan de mur, on délie les cordes ; mais avant, les piseurs font soutenir de chaque côté le moule, et, tous ensemble, s’aident à le faire glisser entre les poteaux suivans, où on le resserre de nouveau pour faire le second pan de mur : on continue ainsi tout le tour du bâtiment, après quoi on transporte l’encaissement dans l’intérieur, pour faire la même opération sur les murs de refend.

Pour le second cours, on recommence sur le même angle à gauche, si on est parti à droite pour faire le premier, ce qui les croise et les lie ensemble ; ensuite on pise tout le tour de la maison, en s’arrêtant néanmoins à l’encontre des murs de refend, pour les faire anticiper sur les murs de face et respectivement entre eux, lorsqu’il y a plusieurs murs de refend dans une bâtisse : opération bien facile à comprendre, étant d’ailleurs la même que celle que nous avons désignée ci-devant.

On use du même procédé pour le troisième cours, et pour tous les autres, jusqu’au haut de la maison ; et il est inutile de rappeller qu’il faut laisser descendre d’environ 3 pouces les côtés du moule sur les faces du mur inférieur ; que les gros de mur doivent être rognés de 6 lignes à chaque assise de pisé ; que les ouvriers doivent reconnoître souvent avec leur plomb, si l’encaissement ne s’est point dérangé par les coups de leurs pisoirs ; enfin que le centre du mur qu’ils bâtissent doit être monté droit ou perpendiculaire, et que ce n’est que l’inclinaison d’une ligne par pied montant, qui fait rétrécir le mur à chaque assise.

L’unique cause pour laquelle les pans de pisé ainsi