Page:Cointeraux - Ecole d architecture rurale, Pise, 2nd cahier, 1791.djvu/73

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J’ai cru devoir, Meſſieurs, vous faire ces obſervations pour appuyer de nouveau la ſupériorité du piſé ſur tout autre genre de conſtructions économiques : le piſé eſt depuis long-tems employé dans quelques cantons du royaume ; il eſt ignoré dans beaucoup d’autres ; c’eſt à vous, Meſſieurs, qu’il appartient de le propager, de faire ceſſer cette ignorance qui a abſorbé une prodigieuſe quantité de bois dans les pays même où il eſt fort rare, pour conſtruire à grands frais en charpente & en torchis de frêles & inſalubres habitations qu’il eſt tems de remplacer par le piſé dont M. Cointeraux ſait tirer un ſi bon parti pour en conſtruire des maiſons qui réuniſſent tout à-la-fois l’élégance, la ſolidité, la ſalubrité & une économie précieuſe : vous avez loué ſa méthode, vous en avez donné une analyſe qui fait honneur à la ſociété & à l’auteur ; il me reſte à former des vœux pour la voir employer dans toutes les campagnes de cet empire.


Extrait du rapport.

La ſociété nous a nommés, M. de Charoſt & moi, pour lui rendre compte du mémoire de M. Cautru de la Montagne, intitulé : Avantages du pisé sur le torchis, démontrés par comparaison.

Les caractères de l’une & de l’autre de ces conſtructions ont été ſi bien déterminés ; les avantages du piſé ſur les torchis, tellement démontrés ; les inconvéniens, les imperfections & les dangers de celui-ci rendus ſi évidens par le mémoire de M. Cautru de la Montagne, que nous ne pourrions que répéter ce qu’il en a dit.

Pour détruire les préjugés, nous engageons M. Cointeraux de faire imprimer dans ſon Traité ſur