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— Croyez-moi, n’en faites rien, vous vous en repentiriez.

— Mais qu’est-ce donc ? me dit Nérine qui avait aussi entendu ces paroles.

Je ne sais, répliquai-je, je ne vois dans la cour que des servantes.

— Je ne voulais pas troubler la tranquillité salutaire que le bain lui procurait.

Lorsqu’elle se fut recouchée et commença à reposer, j’allai faire ma toilette pour le déjeuner : au premier coup de cloche, je descendis dans le salon, très-curieuse de revoir tous les personnages du drame bouffon qui s’agitait.

L’écolier accourut sur mon passage pour me demander des nouvelles de Nérine ; je lui répondis qu’elle allait mieux, mais qu’elle déjeunerait dans sa chambre.

— J’en bénis le ciel, répliqua-t-il, elle détournera ainsi l’orage qui allait là frapper.

Je haussai les épaules sans lui répondre.

Les Serrebrillant et les Routier n’étaient pas encore dans le salon ; outre les convives de la veille qui tous s’informèrent de l’état de Nérine, j’y trouvai de nouveau hôtes attirés par les belles journées de septembre. C’était une jeune femme anglaise avec sa fille âgée de douze ans et qui semblait en avoir