Aller au contenu

Page:Collectif (famille Chauviteau) - 1797-1817 Lettres de famille retrouvées en 1897, 1897.djvu/9

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

CHÂLON À SALABERT

Providence, octobre 1797.

Mon cher frère et ami,

J’ai à peine le temps de répondre à votre lettre que je viens de recevoir.

Nous avons tous été, mon cher Salabert, on ne peut plus sensibles aux marques d’attachement que vous nous témoignez, et nous vous prions de croire que nous avons pour vous le même intérêt que doit avoir un frère, un père, une mère, une sœur et un cousin. Papa vous envoie dix gourdes[1] dans la lettre de Solange ; il y joint aussi une gazette. Je me suis déjà acquitté d’une partie de vos commissions. Il n’y a rien de nouveau en ville, si ce n’est qu’on parle beaucoup de paix.

Toute votre famille vous souhaite santé, prospérité, et moi encore plus ardemment, si c’est possible.

Adieu, mon très cher frère ; croyez-moi, je vous prie, de vos amis le plus fidèle.

CHAUVITEAU-CHALONNIÈRE

JOSEPH CHAUVITEAU À SON FILS SALABERT

Providence, 15 novembre 1797.

Mon cher Salabert, je vous ai écrit il y a huit jours. Je vous parlais de notre malheureuse position, surtout après s’être flatté, comme nous avons fait, de la paix que nous regardions comme certaine. Il paraît à présent que voilà la guerre allumée plus que jamais ! Voyez, mon cher

  1. La gourde valait environ 5 francs.