titions à cinq ou six jeunes gens du faubourg Saint-Germain, dont les grands noms sonnent moins haut que ce beau nom né d’hier : Victorien Sardou. Il allait alors au collège Henri IV.
On déménage. On s’en va habiter rue d’Enfer, no 47. Ici commence, si je puis dire, la vie publique de Sardou. Rue d’Enfer, il a pour voisin un rapin qui s’appelle Charles Chaplin et qui sera le peintre exquis des chairs roses féminines, et le fils d’un notaire d’Argenteuil qui deviendra le collectionneur et marchand de meubles Récapé. Il y a de la prédestination. Sardou, ce maître expert en bibelots, a pour camarade d’enfance un futur bibelotier émérite et, chose plus curieuse encore, c’est dans la vieille étude du notaire d’Argenteuil, c’est chez Me Récapé que seront, un jour, découverts les documents sur la fille de Molière, Mme Montaland, par un incomparable érudit, Eudore Soulié, qui commencera tout justement par Argenteuil ses recherches sur Molière et qui sera le père de Mme Victorien Sardou.
Dans cette maison de la rue d’Enfer logeait aussi une femme de beaucoup de talent, d’une