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Page:Collectif - La Vérité sur le différend sino-japonais, 1915.pdf/7

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mesures qui pourraient être considérées comme utiles à prendre, etc… ».

Il fait un premier traité d’alliance avec l’Angleterre en 1902, où il déclare : maintenir le statu quo en Extrême-Orient et notamment en Chine et en Corée. Renouvelé le 12 août 1905 (après la guerre russo-japonaise), le préambule de ce traité déclare encore formellement dans son paragraphe b) : « Maintien des intérêts communs de toutes les Puissances en Chine, Indépendance et Intégrité de l’Empire de Chine et du principe de l’Opportunité égale (equal opportunity) pour le commerce et l’industrie de toutes les nations en Chine. » Nous retrouvons ce même paragraphe dans le préambule du nouveau Traité d’alliance anglo-japonaise de 1911.

C’est le triomphe de la politique du marquis Ito, continuée par celle non moins impérialiste et militariste, mais doublée de cléricalisme cette fois (bouddhisme) d’Okuma : « L’Asie aux Asiatiques », en réalité « L’Asie aux Japonais » !

En effet, entre temps, Okuma fonde à Tokio une vaste Association Pan-Asiatique ayant pour objet de rejeter les Occidentaux à la porte de l’Asie.

Il essaya d’endoctriner la Chine, mais n’y parvint pas. Notre esprit jeune-chinois, jeune républicain, démocrate et pacifiste s’accorde mal avec la théorie japonaise ! Notre idéal est trop différent et notre but tout opposé ! Alors que nous travaillons au développement de notre pays afin de l’amener au pas de la Civilisation moderne, d’établir des institutions, un droit commun, en harmonie avec ceux des Puissances Étrangères, et de pouvoir, en éduquant le peuple, ouvrir au plus tôt notre pays tout entier au Commerce international et à la circulation mondiale, au grand profit de l’humanité et du nôtre. Nous avons, du reste, commencé à appliquer ces principes dès le lendemain de notre Révolution, en facilitant de nombreuses entreprises étrangères dans notre pays. Le Japon, lui, veut restreindre tout ; exemple : Ce qu’il fait en Corée, qui se trouve actuellement plus fermée aux étrangers qu’avant la domination japonaise ! Tout pour le Japon ! Demandez donc aux commerçants et aux industriels étrangers devant quelles difficultés ils se trouvent en butte avec les Japonais !

N’oublions pas qu’en même temps, accomplissant leur vaste programme « L’Asie aux Japonais », les Nippons se répandent en Malaisie, en Indo-Chine (la France s’en défie encore), au Siam (dont ils espèrent bientôt faire une annexe japonaise, s’étant découvert une amitié, un amour subits pour les Siamois !), aux Indes (où ils soulèvent par d’adroites intrigues l’esprit « jeune-hindou » contre l’Angleterre), etc…, s’infiltrant partout au moyen de toutes les méthodes avouables et inavouables. Un de leurs députés M. Takéba, après un voyage de propagande japonaise dans ces divers pays, a publié à Tokio une brochure des plus édifiantes sur le « Plus Grand Japon » intitulée : « Nankokouké » ou « notes sur les Pays du Sud ».

Nous avons pu nous procurer, en 1911, une note secrète (dont il