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L’usine possède aussi un réfectoire général pour tout le personnel, avec une armoire pour chaque ouvrier et une installation de chauffage à vapeur, pour tenir au chaud les repas ; un second réfectoire, attenant à la salle des fours, est réservé aux chauffeurs seulement ; enfin un local de douches, avec six cabines, est utilisé journellement par les ouvriers avant leur sortie de l’usine.

La concentration des eaux ammoniacales se fait au moyen d’un appareil Feldmann, capable de traiter 10 mètres cubes d’eau faible par vingt-quatre heures.

Un local, situé au nord de l’usine, partiellement enterré et formant bassin étanche, contient le réservoir à benzol et tous les liquides combustibles.

Le contrôle de la qualité du gaz est fait au moyen d’un photomètre, avec lampe Hefner, et d’un calorimètre Junker.

Le réseau de distribution, qui a une longueur totale de 69 kilomètres, ne présente d’exceptionnel que sa division en zones étagées, nécessitée par la configuration topographique de la ville, qui s’étend depuis le lac, à la cote 375, jusqu’au signal de Sauvabelin, coté 640 mètres.

La différence entre ces deux points extrêmes du réseau est ainsi de 265 m. À raison de 0mm8 par mètre cette différence de niveau représenterait une augmentation de pression de 212 millimètres, qu’il a été absolument nécessaire de couper par une subdivision de la ville en zones, commandées chacune par des régulateurs.

La zone inférieure comprend la partie de la ville, sise jusqu’au niveau de la gare des C. F. F. Elle est desservie par les deux conduites maîtresses, qui quittent l’usine, et commandée par les deux régulateurs, placés à l’usine d’Ouchy. Une petite zone comprenant seulement Ouchy est desservie directement par les gazomètres.

La zone moyenne, englobant la plus grande partie de Lausanne, est réglée par deux régulateurs placés à l’entrée de la ville ancienne.

Enfin trois zones, dites supérieures, sont commandées par des régulateurs de district placés sur les conduites alimentant les quartiers les plus élevés.

Le prix du mètre cube de gaz est de 20 centimes pour le gaz industriel et de chauffage et de 25 centimes pour le gaz d’éclairage.

Au moment du rachat de la Société du gaz par la commune de Lausanne, la valeur de l’entreprise fut fixée à 614 438 fr. 83. Aujourd’hui, cette valeur s’est sensiblement augmentée par suite des nombreuses améliorations apportées à l’usine et à l’extension du réseau de distribution ; elle figure, à l’actif du bilan établi au 31 décembre 1904, pour une somme de 1 934 351 fr. 20.

La réserve pour amortissements au 31 décembre 1904 est de 502 153 francs.

xx Les recettes pour 1904 se sont élevées à Fr. 1 290 650 08
xx Les dépenses pour la même année à Fr. 1 029 310 74
xx Différence, soit bénéfice net Fr. 261 339 34
qui a été réparti comme suit :
xx À la Bourse communale Fr. 131 339 34
xx À la réserve pour amortissement Fr. 130 000 —


Ed. CHASTELLAIN, ingénieur.