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RÉVOLUTION DU 24 JANVIER 1798

patriotes demandent, par voie de pétition, à LL. EE., la convocation à bref délai, des États de Vaud. Le 8 janvier, le Deux-Cents de Lausanne, sur la proposition de Maurice Glayre, décide
Place et fontaine de la Palud, 1585. (Voir p. 57 la colonne de la fontaine.)
de transmettre la pétition à Berne ; les autres villes font de même. La Révolution prend ainsi une allure régulière, grâce à la modération des patriotes et à l’appui intelligent que lui donnent les autorités locales.

Malheureusement, la République de Berne, toute imbue encore des glorieux souvenirs de son passé, croit pouvoir tenir tête à ses sujets. Elle envoie une commission pour s’enquérir de l’état des esprits et exhorter les patriotes à rentrer dans la voie de l’obéissance. Pour montrer à la France que les Vaudois sont satisfaits de leur sort, LL. EE. appellent les milices et les conseils des villes à prêter serment de fidélité. La cérémonie fut fixée au 10 janvier ; les conseillers et les soldats, après quelques hésitations, prêtent le serment demandé, mais dans des conditions démontrant à tous que l’opposition gagnait du terrain.

Dans le sentiment de son impuissance, Berne invoque l’appui des Confédérés. La diète, réunie à Aarau, envoie au pays de Vaud deux délégués : J.-C. Wyss et de Reding-Biberegg. Accompagnés de leur secrétaire Hirzel, ils arrivent à Lausanne le 15 janvier. Ils se rendirent promptement compte de la situation. Le 17 janvier, le bourgmestre de Saussure, le banneret Bergier, le juge Ph. Secretan et Maurice Glayre leur remettent un mémoire démontrant que la réunion d’une assem-