des panoramas fluides et flottans de toutes mes joies perdues.
J’étais alors devant le seuil d’un apothicaire, étroit et sombre laboratoire qui ne servait d’asile qu’au vieillard à bonnet de laine jaune, comme la camomille enfilée enguirlande sur une armoire boiteuse, et à quelques vases pleins de poussière, couleur de temps.
Des pavots secs pendaient par des ficelles au milieu de quelques animaux étranges, à peau de chagrin dépolie, comme d’anciens étuis à lunettes.
C’était une noire lithographie de la boutique de pharmacien si bizarrement décrite, si tristement implorée par Roméo, quand il y cherche curieusement un secours contre la vie. Ce tableau que Shakespeare a fait si vrai, si humide, si local et si aride de ton, toute cette page comme incrustée dans un vieux mur, se représentait à ma mémoire… Un moineau rapide des-