Page:Collectif - Les textes de la politique française en matière ecclésiastique, 1909.djvu/55

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quitur et dicit Petro : Ego dico tibi quia tu es Petrus, etc..... Inde per temporum et successionum vices Episcoporum ordinatio et Ecclesiœ ratio decurrit, ut Ecclesia super Episcopos constituatur et omnis actus Ecclesiœ per eosdem prœpositos gubernetur[1]. » Saint Cyprien affirme que tout cela est fondé sur une loi divine, divina lege fondatum. Contrairement à ces principes, la loi de séparation attribue l'administration et la tutelle du culte public non pas au corps hiérarchique divinement institué par le Sauveur, mais à une association de personnes laïques. A cette association elle impose une forme, une personnalité juridique, et, pour tout ce qui touche au culte religieux, elle la considère comme ayant seule des droits civils et des responsabilités à ses yeux. Aussi est-ce à cette association que reviendra l'usage des temples et des édifices sacrés, c’est elle qui possédera tous les biens ecclésiastiques meubles et immeubles ; c’est elle qui disposera, quoique d’une manière temporaire seulement, des évêchés, des presbytères et des Séminaires ; c’est elle enfin qui administrera les biens, réglera les quêtes et re- cevra les aumônes et les legs destinés au culte religieux. Quant au corps hiérarchique des pasteurs, on fait sur lui un silence absolu. Et si la loi prescrit que les associations cultuelles doivent être constituées conformément aux règles d’organisation géné-

  1. St-Cyr, Efist, XXVII (al XXVIII), ad Lapsos, II. 1.