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Page:Collectif - Miss Edith Cavell. Eugène Jacquet, 1916.pdf/22

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point sa sépulture des durs lauriers réservés aux guerriers… Plantons l’olivier sur sa tombe : l’olivier aimé des dieux, qui entourait de ses massifs profonds, au sommet de l’Acropole, sous le ciel pur de l’Attique, le temple de la divine Sagesse ! Plantons l’olivier sur sa tombe : l’olivier dont le rameau, au bec de la colombe, dans la splendeur du premier arc-en-ciel, apporta aux survivants l’espérance et le salut ; l’olivier sous lequel pleura, en une nuit d’agonie, au jardin de Gethsémani, le Maître qu’Edith Cavell s’était choisi, avant que de gravir, elle aussi, son calvaire ! Plantons l’olivier sur sa tombe : l’olivier que l’on cueillera par brassées aux jours d’allégresse, quand le monde, – enfin libéré des vieux servages, – s’unira dans la paix, la justice et l’amour !



Discours de M. Paul Painlevé


Monsieur le Président de la République,
Mesdames, Messieurs,


La présence au milieu de cette foule immense du chef de l’État, celles de M. l’Ambassadeur d’Angleterre et d’autres représentants des puissances alliées, donnent à la manifestation qui nous rassemble aujourd’hui sa pleine signification.

Tout à l’heure, le Président de la Ligue des Droits de l’Homme, un des vétérans les plus généreux de la démocratie, qu’entoure le respect de tous les partis, M. Ferdinand Buisson, vous a dit, avec une éloquente simplicité, pleine d’émotion contenue, la vie