Page:Collectif - Revue canadienne, Tome 1 Vol 17, 1881.djvu/457

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

business ; il est plus ou moins heureux, selon les bonnes conditions du climat ou les accidents qui résultent d’une longue sécheresse ou de trop nombreuses tempêtes de neige. Les produits alimentaires constituent l’une des principales branches de commerce ; viennent ensuite les étoffes, le tabac, les agrès de chasse, les instruments servant à l’exploitation des mines et les divers matériaux pour la construction en général. Le bois de charpente vient en grande partie de Chicago ; la brique se fait aux environs des villes, et la pierre vient des nombreuses carrières de la montagne. Le pays est riche en mines de charbon, et déjà l’exploitation en est assez grande. Quoique peu avancée, l’industrie devra se développer plus tard, car le besoin s’en fait sentir, vû les longs transports et le tarif élevé des chemins de fer.

Ces derniers représentent diverses lignes ainsi réparties : Le Kansas Pacific qui relie Denver à Kansas City ; le Denver Pacific qui s’embranche avec l’Union Pacific à Cheyenne ; l′Atchison, Topeka & Santa Fe qui passe au sud du Colorado et qui possède des embranchements à la Junta et à Trinidad ; le Denver Rio Grande qui prend d’Alamosa, passe à Pueblo et à Colorado Springs, avec deux embranchements, dont l’un va à Cañon City, et l’autre à Trinidad et à El Moro ; le Colorado Central qui dessert Golden, Idaho Springs, Georgetown et Central, avec un embranchement de Longmont à Cheyenne ; le Denver South Park, de Denver à Fairplay, dont un embranchement jusqu’à Morisson ; enfin le Boulder Valley de Hughes à Boulder.

Quelques-uns de ces chemins de fer vont en grande partie dans les montagnes, et sont particulièrement pittoresques et audacieux : tantôt ils longent des précipices qui donnent le vertige ; tantôt ils passent sur des hauteurs prodigieuses. À la « Veta Pass », le Rio Grande parvient à une élévation de plus de neuf mille pieds.

Il serait intéressant de préciser le montant annuel des affaires au Colorado, soit dans les mines, soit dans le commerce ordinaire ; mais cela est impossible, à cause des statistiques exagérées que l’on fait tous les jours ; celles des journaux particulièrement valent moins que rien sous ce rapport. Je tiens par hasard le numéro d’un journal de Denver, don-