Page:Collin - Sisyphe et le Juif errant, 1914.djvu/48

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

rencontrais de nouveaux dieux, de bois, de métal, d’ivoire et de marbre ; quelques uns étaient très riches et d’autres misérables ; certains étaient si terribles qu’ils faisaient rire et d’autres si bons que j’en aurais eu compassion si je n’avais été le Juif errant.

SISYPHE.

Ne te moque pas d’eux. Prends garde : à cette heure, les dieux s’approchent des hommes.

LE JUIF.

J’ai gravi des montagnes noires sur lesquelles les peuples bâtissaient des cités de fer, des montagnes de roche nue, et des oiseaux tournaient en rond au-dessus de moi, attendant le moment où la faim et

— 40 —