Page:Collin de Plancy - Histoire des vampires.djvu/122

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et la fenêtre s’étant refermée, il regagna fort tard la maison paternelle sans savoir si seulement il avait été vu.

» Le lendemain matin, après la prière du lever du soleil, il revint dans les lieux où il avait aperçu la charmante fille pour laquelle il brûlait déjà d’un amour insurmontable. Il fit mille recherches, et découvrit, non sans peine, que sa belle avait dix-sept ans ; qu’elle n’était point mariée ; qu’elle était fille d’un sage qui n’avait point d’or à lui donner, mais qui l’avait élevée dans toutes les sciences les plus sublimes : ces nouvelles achevèrent de l’enflammer.

» Dès-lors le mariage projeté par son père devint impossible. Il alla trouver le vieillard, et lui dit : « Mon père, vous savez que jusqu’ici je n’ai su