Aller au contenu

Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/83

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

67


campa le soir auprès d’une foret ; et, après avoir envoyé quelques-uns de ses gens à la découverte, l’amant de Léontine se coucha au pied d’un arbre, et s’endormit en songeant à ses amours. Mais, vers le milieu de la nuit, quand toute l’armée était plongée dans le premier sommeil, le chevalier fut réveillé en sursaut par une main délicate qui lui caressait le menton. Il faisait un beau clair de lune ; néanmoins il ne vit rien, et se crut bercé par les illusions d’un rêve. Mais aussitôt qu’il fut rendormi, la même main le caressa une seconde fois. Il se leva vivement, et se trouvant seul : « Voilà qui est singulier, se dit-il ; qui peut prendre plaisir à m’inquiéter ainsi ?.. — Robert !... lui cria une voix, suis- moi. » Au même instant, il aperçut à quelques pas de lui une ombre bien dessinée qui marchait parmi les arbres.