Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/84

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Il ne balança point, prit sa bonne épée, et se mit à suivre l’esprit à travers les rochers, jusqu’à une grotte de verdure qu’un petit ruisseau baignait, en murmurant sur un lit de cailloux. L’esprit alors s’arrêta, et lui dit : « Brave chevalier, je connais la noblesse de ton cœur ; jure moi donc de m’accorder un don ? — Je le jure, répondit Robert, s’il ne m’oblige à rien qui puisse offenser Dieu et ma dame. — Non, reprit l’esprit en soupirant ; c’est de revenir ici dans un an, à pareil jour. — J’y serai. — Eh bien ! dit une grande et belle dame qui parut alors, prends cette épée et cet écu. Ils sont enchantés, et sauront te sauver de bien des périls. Adieu ; marche à la gloire, et souviens-toi que de grandes destinées t’attendent. » Après ces mots, les deux êtres mys-