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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/85

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térieux s’envolèrent dans un nuage d’azur. Robert tout émerveillé s’en retourna à son camp avec le bouclier et l’épée. Le jour ne tarda pas à dissiper les ombres, et l’armée se remit en marche ; elle arriva le soir en face du camp ennemi. On se prépara au combat avant le lever du soleil. « Compagnons, dit le comte de Nevers, les étendards se déploient ; soutenons notre gloire et la réputation de nos armes. C’est contre le féroce Raoul que nous allons marcher encore ; que ce jour soit le dernier de sa vie, et que nos épées ne rentrent dans le fourreau qu’après avoir exterminé ce traître, qui ne respecte ni les traités, ni les lois sacrées de la chevalerie ! — Marchons ! s’écria Robert. » En même temps, il pressa les flancs de son bouillant coursier, les trompettes