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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/87

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commandait le comte de Nevers, commença à plier sous les efforts de Raoul. Robert, qui volait partout accompagne de la victoire, accourut au-devant du barbare qu’il cherchait depuis longtemps dans la mêlée. « Traître, lui cria-t-il, défends tes jours !... » Et d’un bras assuré, il lui porta un coup de lance, qui lui fit vider ses arçons. Ses soldats le voyant renversé s’attroupèrent autour de lui, et l’aidèrent à remonter sur son coursier. Aussitôt, écumant de colère, il courut sur Robert, et ils recommencèrent à se battre. Le combat dura plus d’une heure, sans qu’aucun des deux fût blessé. Enfin Robert, levant son épée merveilleuse, porta à son adversaire un coup terrible, qui brisa son casque en mille pièces ; mais à l’instant qu’il le croyait terrassé, il le vit sauter lestement à terre, et s’enfuir aussi vite que le vent, sous la forme d’un loup-garou.