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Page:Collin de Plancy - Les contes noirs - T1.djvu/98

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lui, et l’appela par son nom. Il sortit de la rêverie qui l’occupait, et il arriva bientôt avec l’inconnue à la grotte de verdure. La dame qui l’avait protégé, les y attendait : « Robert, lui dit-elle, le ciel touché de ta douleur veut bien y mettre un terme. Il te rend ton épouse. » En même temps, l’heureux Robert jetant les yeux sur le personnage mystérieux qui venait de lui servir de guide, reconnut sa chère Léontine. C’était bien elle, ses traits délicats, sa bouche de rose, ses yeux purs comme le ciel, sa taille fine et svelte, son port majestueux. Il se jeta à ses genoux, palpitant d’aise, et lui demanda si elle ne le trompait point, si elle n’était point une ombre. « Non, lui dit-elle, je suis vivante, je suis ton épouse. » En entendant cette voix qu’il n’espérait plus d’entendre, et qu’il reconnut